Algérie : 37% des offres d’emploi ne trouvent pas preneurs

C’est le paradoxe de l’économie algérienne. Alors que 21% des jeunes sont au chômage, 37% d’offres d’emploi ne trouvent pas preneurs. Ces chiffres officiels ont été communiqués, ce mardi 29 octobre, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed Benmeradi, lors d’une rencontre sur la formation et l’emploi organisée par le FCE.

« 21% des jeunes algériens sont au chômage », a affirmé M. Benmeradi qui a précisé que « plus de 15% de ces chômeurs sont des jeunes en possession d’un diplôme universitaire ». Pour ce qui concerne l’emploi qualifié, ce ne sont pas les offres qui manquent, mais bien la main-d’œuvre, car « 37% d’offres d’emploi qualifié ne trouvent pas preneurs », a ajouté M. Benmeradi. Le ministre estime que le décalage entre la formation et la réalité des besoins des entreprises algériennes demeure un « problème persistant. »

Lors de cette rencontre consacrée à « la formation, l’emploi et l’employabilité », les chefs d’entreprises, les représentants du ministère de Travail et ceux du ministère de la Formation se sont rejeté la responsabilité. « Nous ne trouvons pas dans le marché du travail des gens assez qualifiés pour répondre à nos besoins », a lancé un chef d’entreprise.

La représentante du ministère de la Formation professionnelle, Chergou Akila, a, de son côté, estimé que les acteurs économiques devaient consentir plus d’efforts pour travailler en partenariat avec son ministère. « La grande difficulté est d’identifier les besoins des acteurs économiques en matière de formation », a-t-elle expliqué en marge de la rencontre. Elle a ajouté que certains chefs d’entreprises restent réticents à l’idée de tisser des partenariats avec le secteur de la formation.