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| Sujet: Cité du Belvédère : les corvées d’eau reviennent Mar Oct 29, 2013 3:50 pm | |
| Pour les habitants des étages supérieurs de la cité du Belvédère, les corvées d’eau de triste mémoire sont de retour.
Pourtant, avec l’entrée en service du système MAO et la mise en marche de la station de dessalement, la wilaya de Mostaganem, avec ses 800 000 habitants, ne devrait plus souffrir du manque d’eau dans les robinets. Malheureusement, pour les habitants de cette cité, l’eau potable est redevenue une denrée non seulement rare mais soumise à d’insupportables contraintes. En effet, alors que les étages d’en bas sont régulièrement alimentés, ceux des étages supérieurs doivent patienter jusqu’à des heures impossibles pour entendre enfin perler le bruit de l’eau dans les bassines et les baignoires. Car, ici, les anciennes habitudes, que l’on croyait à jamais révolues, ont fait un retour fracassant. Une habitante du 9ème étage nous a assuré veiller parfois jusqu’à 3 heures ou 4 heures du matin afin de pouvoir remplir ses ustensiles de la précieuse eau. Ses voisines ne sont pas en reste, toutes se plaignent de ne plus pouvoir offrir une douche hebdomadaire à leurs enfants. Pour tous ces appartements, les chauffe-eau, qui servent aussi bien à la vaisselle qu’à la douche, ne fonctionnent plus depuis que les pompes qui étaient affectées à remonter l’eau dans les étages ont été éteintes. Ce système mis en place à la veille de l’indépendance du pays avait fonctionné sans perturbation durant les trois décennies de l’ex-ITA. Plus tard, lorsque les immeubles seront cédés aux propriétaires, un semblant de syndic s’était constitué et le pompage de l’eau a pu se poursuivre tant bien que mal. Puis, les appartements ayant changé plusieurs fois de propriétaires, la solidarité se fera plus rare. Et les bains sous la douche s’espaceront pour ensuite disparaître. Pour cet ancien enseignant de l’ITA, le fait de devoir veiller jusqu’à l’aube, de chauffer de l’eau dans une bassine afin de s’offrir un brin de toilette constitue une insoutenable dégradation et un recul civilisationnel pitoyable. | |
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